Versione :

Seul l’espace ne se répétait pas

Seul l’espace ne se répétait pas
Hormis les dénudements la hâte
Que la signification imprévisible touche
L’incitation en basculant
Un passage un souffle entr’aperçu
L’évidence les gentianes l’irruption le sable
Un silence dans les virages
Auquel l’exigence stupéfaite va se joindre
Toujours une telle brièveté
Jusqu’à cette attirance à travers moi
Où l’accomplissement sans se sauver dépayse
Avec l’insoumission pour preuve
Une plongée d’aube et de montagnes
Je t’aime rien ne nomme-t-il

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Tant de pitié sous la détresse

Tant de pitié sous la détresse
L'ailleurs intérieur avec les roches
Embrassement à nouveau soulevé
Quand le tremblement de l'été me poursuit
Hasard et montagnes derrière
Ce cri que la fragilité touche
L'avènement s'accompagne d'espace
La distance vient dont le mouvement est
Un souffle un souvenir jusqu'aux oiseaux
L'inclinaison des paysages
Où l'effacement ne sait jamais
Où en s'ouvrant l'attirance répète
Chaque fois l'azur dans le déchirement
Ainsi rien ne me sépare de moi
La rapidité de ta nudité bouge

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Un déchirement la bonté

Un déchirement la bonté
A laquelle le début emporte
L'immensité de la chute apparaît
Avant l'intuition les récits les odeurs
Est-ce l'abstraction au plus nu
Qu'à nouveau le saisissement crie
Sous la hâte et la honte de l'effroi
L'espace inattendu la trace la trace
Sans cesse en moi comme tu me traverses
Où les mêmes mots sont vivants
Le rapprochement qui circulait
Quand la pitié continue en sillage
Appartenance inclinée vers les déserts
Aucun accomplissement ne recouvre
Tout à coup aveugle dans l'éraflement

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Avènement même effacé

Avènement même effacé
Une poursuite tour à tour
Une attente où en se dénouant
Quel espacement immense me prenait
La vivacité des oiseaux voit
C’est chaque fois il y a un brouhaha
Et je vais tomber je tombe en moi
Un bercement la béance
L’impatience qui s’approprie
Sans que la peur de fuir ne sache
Promptitude distincte et attachement
Soulevés de hâte en hâte
Indissociables comme hurle
Le tremblement dont l’affirmation serait
Dans ce qui n’est pas dit encore
Un instant qu’au milieu des récifs

VARGAFTIG Bernard

Natu in u 1934 in Nancy induve campa. Insignante, fù dinù cunsigliere per a puesia à u serviziu di a Cullettività di Lorraine. Trà 1940 è 1944, passò a so zitellina à piattà si cù a so famiglia da a persecuzione nazì. Dapoi La Véraison, publicatu da Gallimard, sò esciuti 15 racolte di puesie di Bernard Vargaftig. S’hè occupatu dinù di a publicazione di antulugie, Poésie des Romantiques, è Poésie de Résistance. Hà vintu u premiu di l’Accademia Mallarmé cù Vitesse in u 1991. Participeghja à parechje riviste literarie, Action poétique, Europe, Faire-Part.

Intenção de Outono

Queria compreender o outono,
tantos e diversos amarelos,
caindo e atapetando o chão.
Fácil é o veréão,
Seu espetáculo de sol sobre o azul.
E a primavera com seu ramalhete
de bromélias febris; de acácias
e de orquideas selvagens.

Queria compreender o outono,
seus amarelios que caem;
sua intenção de aos poucos avençar
até a neve - o inverno
com seu horizonte de chumbo.

O Barco Bêbado

Mostrou o poema a seu amigo,
Com a certeza adolescente
De que na França, ninguém
Faria algo tão bom naquela época de ouro.

(E, provavelmente, estava certo)
Depois, mudou as armas; mudou
de ramo. Arranjou uma mulher.
E se acabou,
como a esfuziante for do hibiscus
que dura um dia, murcha e cai nochão.

(Há coisas grandes demais para os dezoito anos)

Ode ao silêncio

Vesti o silêncio com teu rosto.

Na passagem das horas, fiquei menos só;
fiquei mais triste.

Somente ao construir
a tua ausência
é que pude entender
de que consiste.

Não me importa o que tu és ou não és,
mas o que tanto foste
e que persiste,

ornamentando o silêncio.

As pa.l avras te recriam
do fundo irretocável do passado
como uma silhueta móvel.

IMST

Os altos, robustos, distantes
dedos estão crispados em torno
da palma da mão, com unhas de
creme - é uma concha; nela
uma pérola reluz, ao primeiro
sol de verão. Mais alto e
ainda mais distante,
o seio de Astrid convida-me,
mas transforma meu sonho
num exercício de contemplação.

TAVARES Ildásio

Hè natu in Baia in u 1940. Prufessore di literatura portughesa à l’Università Federale di Baia. Hà vintu parechji premii di puesia (Prémio Nacional de poesia Jorge de Lima, 1993), participeghja à cuttidiani, Diário de Notícias de Lisboa, o à riviste culturale, quella per un dettu iberuromanica, Serta. Hè statu traduttu in l’America latina sana ma dinù in l’America suprana, è in Europa. Puemi, rumanzi, assaghji, hè ricca l’opera di Ildásio Tavares. Frà altri, i so ultimi libri esciuti: Livro de Salmos, 1997; Odes Brasileitas, 1998; Arenga (cù Casimiro de Brito), 2000.

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