Versione :
Francese

Le Silence de Carles Duarte - XXVII

Traduit du catalan par
Hélène Dorion et François-Michel Durazzo
avec la collaboration de l’auteur, Carles Duarte

“Tout part d’une unité, et tout s’y ramène par une nécessité naturelle”
Plotin, Ennéades, III.3.1


Un seul souffle derrière ce qui existe,
un souffle bleu
comme la lumière qui s’épuise dans tes yeux,
un souffle froid comme le vide
chaud comme le sang,
il a les couleurs du matin
la transparence de l’eau.
Toute proche, l’âme du monde
s’agrandit comme une fissure ;
pour que la vie s’y écoule
et que la carte du monde se précipite
vers un ciel minéral.
Tout en émerge
et, enfin, y revient,
comme moi à ta peau,
à ce berceau déjà perdu de ton corps.