Versione :
Uriginale

Aïnmguel

neige lune
que l’ombre de la terre
gomme peu à peu
en son propre ciel

c’est l’éclipse

*

il est des nuits où
les étoiles tombent

il en est où elles
sont heureuses
d’être du voyage
de toutes mémoires

Versione :
Uriginale

Le sacre du jour

l’escadre des pics
sort peu à peu de la brume
et commence à dresser
ses vigies face à l’annonciation
d’une aube de vent neuve

un vol immobile de nuages
aspire la dernière ombre

la pierre polit par les nuits
se prête à la prime ablution

le pépiement de l’oiseau est son talisman

*

la magie du rai premier
est d’asseoir le vent et
permettre à l’oiseau
la becquée du chant

Versione :
Uriginale

Sur le mont Assekrem

la bûche dans le feu
respire de toutes ses flammes

elle y brûle sa mémoire
revenir légère aux étoiles

sous la grande ourse
elle flamboie

ultime message


flûte de cendres
paume de braises
cœur au vent

*

luxuriante nuit de pierre
qu’un feu lèche tendresse

*

flûte qui coule un thé rauque
à la gorge de nos tempes

Versione :
Uriginale

Tahabort

un goût d’eau dans le vent
une fraîcheur de palmes sèches
une lumière de douce braise
où l’ombre cuivre le temps

*

soleil à toi je vais
couchant le vent
dans le crépuscule

*

un feu dans le désert
fumer la solitude

*

les montagnes se dénudent
peu à peu des atours du jour
se dissoudre dans le silence

*

qui dira la prière vive d’une pierre
la nuit toute d’étoiles enfin venue

safran du cœur
aux oreilles de l’horizon

*

Cité Pouillon, villa Raïs

Versione :
Uriginale

Comme si

elle se vêt chaque matin
d’une lumière neuve
aux rets d’un café noir
veuf du lendemain

Versione :
Uriginale

El djazaïr

plume d’oiseau arrachée
aux calendes du doute
bleu nylé des collines du temps
qui de blanc furent
et disparurent

ville d’eaux inconnues
 

Versione :
Uriginale

La colline d’abord

Parce que chantier d’antiques marines
Sur une baie à jours nourris d’illusions
De prises de femmes caftans d’or
Ou défaites de soirs automne

Cette certes brume inspira
Un illégitime prisonnier de France
Evadé ici aux combles horizons du vent…

Mais pour y aller
De ma banlieue commencer
Extrême bus à prendre
Autoroute de trombes bruits et vents
Avec le sourire voyageur d’une enfant

Abderrahmane Djelfaoui

Abderrahmane Djelfaoui

DJELFAOUI Abderrahmane

Né en 1950 à Alger
Expérience professionnelle :

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