Hassan Teleb

Hassan Teleb

TELEB Hassan

(Sohag, Egittu, 1944) Diplumatu in Filusufia à l’Università di u Cairu, attualmente insegna l’estetica à l’Universita Helwan di u Cairu. Hà publicatu sette racolte di puemi è dui assaghji filusofichi. In u 1995 hà ricevutu u premiu per la puesia Cavafis (in Grecia). Da u 1991 hè redattore di u misincu Ibdaa. E so puesie sò state tradotte in inglese, spagnolu, grecu è in Francia da a Rivista “Action poétique”.

Versione :
Uriginale

6 heures

est l’heure des pieds nus
dans le sable
aller entendre les premiers
oiseaux
doucement cachés aux yeux
encore
rumeur d’heure aux buissons
de soi
d’une fraîche pierre faite
larme

*

à la lumière du soleil
paupières étirent
évidence du monde

Versione :
Uriginale

Aïnmguel

neige lune
que l’ombre de la terre
gomme peu à peu
en son propre ciel

c’est l’éclipse

*

il est des nuits où
les étoiles tombent

il en est où elles
sont heureuses
d’être du voyage
de toutes mémoires

Versione :
Uriginale

Le sacre du jour

l’escadre des pics
sort peu à peu de la brume
et commence à dresser
ses vigies face à l’annonciation
d’une aube de vent neuve

un vol immobile de nuages
aspire la dernière ombre

la pierre polit par les nuits
se prête à la prime ablution

le pépiement de l’oiseau est son talisman

*

la magie du rai premier
est d’asseoir le vent et
permettre à l’oiseau
la becquée du chant

Versione :
Uriginale

Sur le mont Assekrem

la bûche dans le feu
respire de toutes ses flammes

elle y brûle sa mémoire
revenir légère aux étoiles

sous la grande ourse
elle flamboie

ultime message


flûte de cendres
paume de braises
cœur au vent

*

luxuriante nuit de pierre
qu’un feu lèche tendresse

*

flûte qui coule un thé rauque
à la gorge de nos tempes

Versione :
Uriginale

Tahabort

un goût d’eau dans le vent
une fraîcheur de palmes sèches
une lumière de douce braise
où l’ombre cuivre le temps

*

soleil à toi je vais
couchant le vent
dans le crépuscule

*

un feu dans le désert
fumer la solitude

*

les montagnes se dénudent
peu à peu des atours du jour
se dissoudre dans le silence

*

qui dira la prière vive d’une pierre
la nuit toute d’étoiles enfin venue

safran du cœur
aux oreilles de l’horizon

*

Cité Pouillon, villa Raïs

Versione :
Uriginale

Comme si

elle se vêt chaque matin
d’une lumière neuve
aux rets d’un café noir
veuf du lendemain

Pages