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Ducumentu
Jules Verne et les Baléares

Le 28 avril 1885 Jules Verne visite la ville de Palma par l’intermédiaire des personnages de son roman Clovis Dardentor. Le richissime marchand qui donne son nom au livre est en route vers l’Afrique et fait une halte à Palma pour six heures. L’ouvrage a été publié pour la première fois chez Hetzel à Paris en 1896. C’est le premier roman qui fait entrer les Baléares dans la littérature internationale et recommande les îles aux voyageurs.

La connaissance que possède Verne des Baléares nous surprend, depuis les pâtisseries, le vin, les produits agricoles et artisanaux, la culture de l’olivier, le séjour de George Sand et Chopin à Valldemossa, jusqu’à la disposition des rues et des ruelles.
 

Comment a-t-il pu apprendre, sans être jamais venu à Majorque, que l’on aperçoit par temps clair Cabrera depuis le château de Bellver? Et aussi ce qu’aiment les pêcheurs à Formentor? La réponse nous est donnée au chapitre 6 du livre: “S’il y a un endroit que l’on puisse connaître parfaitement sans y être jamais venu, c’est bien l’e magnifique archipel des Baléares... Il suffirait de s’enfermer dans une bibliothèque et d’y lire l’oeuvre de Monseigneur l’Archiduc Louis Salvador d’Autriche sur les Baléares. Les chapitres “majorquins” de Clovis Dardentor, sont merveilleux parce que Jules Verne n’y a pas transcrit littéralement les données encyclopédiques du Die Balearen, non! Ce n’est pas une reproduction à l’identique de ce grand livre de l’archiduc! Il les insère au contraire dans l’intrigue même du roman avec un tel art que le lecteur s’en imprègne à son insu!

On n’a jamais su comment Jules Verne avait eu en mains le livre de l’archiduc dans sa bibliothèque d’Amiens. Mais Honorine, la femme de Jules Verne, a indiqué comment le romancier et l’archiduc avaient fait connaissance, au milieu de l’été 1884, durant la croisière que Jules Verne accompliqqait en Méditerranée, en compagnie de sa famille, sur son bateau le "Saint Michel III".

Leur amitié dura au moins treize ans. C’est ce qui ressort des lettres qu’ils échangèrent. Cette correspondance est conservée à la Société Jules Verne di Parigi qui rassemble tout ce qui concerne le romancier et son oeuvre.