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Historia romàntica

Entre un conill de bosc i un escamarlà o l’amor és possible dins una paella mixta.

Cap mirada humana hagués descobert que en Pastanaga no era un conill com els altres, i això és força normal. Els homes tendim a moure’ns dintre del món petit i limitat que ens envolta. Desconeixem tot allò que ens és exòtic o que ens para massa lluny. Després, per dissimular la nostra ignorància agafem els quatre tòpics i simplifiquem la informació que ens sobrepassa. És així que confonem un turc amb un algerià, prenem xinesos per coreans o asteques per maies. El racisme ve d’aquí.

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Duet per a dos

Una història

Dins la fusteria se sent el soroll que fan els interiors de les fusteries, com no podria ser de cap altra manera. Hi ha gent treballant i un transistor engegat que, suposem, ningú no escolta. Perquè ningú no escolta els transistors -per molt engegats que estiguin- en una fusteria. En un racó hi ha una tipus d’oficina prefabricada d’on vessa una llum groga, cansada i vessuda, i on se suposa que hi deu haver l’amo. Un taller d’ambient de postguerra just abans d’enllestir el mil.leni.

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Deliris psiquiàtrics

Encenc la tercera cigarreta. La seva mirada m’està posant cada vegada més nerviós i ja només la puc esquivar mirant la tabaquera daurada que col.loco a sobre de la taula de roure, sempre al costat dret. Cada dia observo aquella figura de reüll, però m’adono de que no puc penetrar més enllà d’una cara freda, de pell estirada i brlllant, d’un rostre de gel, En canvi, aquells ulls, tan obscurs com els seus pensaments, m’esquartera i selecciona els punts més febles de la meva pobra àmima per tal d’absorbir-los i adelitar-se amb l’horror que em produeix.

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La compassion ne cache rien

La compassion ne cache rien
La honte chaque fois effacée
L'exactitude l'espace un parfum
Le commencement sous le cri qu'il y a
Le récit échappe au récit
La pente refaisait chavirer
Quand la vitesse inavouable atteint
Comme en s'élançant un tremblement me berce
L'insistance si proche de la peur
Le hasard changé en sommeil
Que la stupéfaction prolongeait
Te voir est-il en moi ce dénuement
Auquel de plus en plus immense répond
Toujours l'immédiateté de l'enfance
Dont sans souvenir les étendues s'écartent

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Seul l’espace ne se répétait pas

Seul l’espace ne se répétait pas
Hormis les dénudements la hâte
Que la signification imprévisible touche
L’incitation en basculant
Un passage un souffle entr’aperçu
L’évidence les gentianes l’irruption le sable
Un silence dans les virages
Auquel l’exigence stupéfaite va se joindre
Toujours une telle brièveté
Jusqu’à cette attirance à travers moi
Où l’accomplissement sans se sauver dépayse
Avec l’insoumission pour preuve
Une plongée d’aube et de montagnes
Je t’aime rien ne nomme-t-il

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Tant de pitié sous la détresse

Tant de pitié sous la détresse
L'ailleurs intérieur avec les roches
Embrassement à nouveau soulevé
Quand le tremblement de l'été me poursuit
Hasard et montagnes derrière
Ce cri que la fragilité touche
L'avènement s'accompagne d'espace
La distance vient dont le mouvement est
Un souffle un souvenir jusqu'aux oiseaux
L'inclinaison des paysages
Où l'effacement ne sait jamais
Où en s'ouvrant l'attirance répète
Chaque fois l'azur dans le déchirement
Ainsi rien ne me sépare de moi
La rapidité de ta nudité bouge

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Un déchirement la bonté

Un déchirement la bonté
A laquelle le début emporte
L'immensité de la chute apparaît
Avant l'intuition les récits les odeurs
Est-ce l'abstraction au plus nu
Qu'à nouveau le saisissement crie
Sous la hâte et la honte de l'effroi
L'espace inattendu la trace la trace
Sans cesse en moi comme tu me traverses
Où les mêmes mots sont vivants
Le rapprochement qui circulait
Quand la pitié continue en sillage
Appartenance inclinée vers les déserts
Aucun accomplissement ne recouvre
Tout à coup aveugle dans l'éraflement

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Avènement même effacé

Avènement même effacé
Une poursuite tour à tour
Une attente où en se dénouant
Quel espacement immense me prenait
La vivacité des oiseaux voit
C’est chaque fois il y a un brouhaha
Et je vais tomber je tombe en moi
Un bercement la béance
L’impatience qui s’approprie
Sans que la peur de fuir ne sache
Promptitude distincte et attachement
Soulevés de hâte en hâte
Indissociables comme hurle
Le tremblement dont l’affirmation serait
Dans ce qui n’est pas dit encore
Un instant qu’au milieu des récifs

VARGAFTIG Bernard

Natu in u 1934 in Nancy induve campa. Insignante, fù dinù cunsigliere per a puesia à u serviziu di a Cullettività di Lorraine. Trà 1940 è 1944, passò a so zitellina à piattà si cù a so famiglia da a persecuzione nazì. Dapoi La Véraison, publicatu da Gallimard, sò esciuti 15 racolte di puesie di Bernard Vargaftig. S’hè occupatu dinù di a publicazione di antulugie, Poésie des Romantiques, è Poésie de Résistance. Hà vintu u premiu di l’Accademia Mallarmé cù Vitesse in u 1991. Participeghja à parechje riviste literarie, Action poétique, Europe, Faire-Part.

Intenção de Outono

Queria compreender o outono,
tantos e diversos amarelos,
caindo e atapetando o chão.
Fácil é o veréão,
Seu espetáculo de sol sobre o azul.
E a primavera com seu ramalhete
de bromélias febris; de acácias
e de orquideas selvagens.

Queria compreender o outono,
seus amarelios que caem;
sua intenção de aos poucos avençar
até a neve - o inverno
com seu horizonte de chumbo.

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