Depuis qu'on a reconnu aux Baléares qu’une nature aussi intacte que possible représente « le capital commercial le plus important », on s'efforce avec un succès croissant d'agir sur la protection réelle de l'environnement. Un rôle précurseur joue dans ce cas le GOB fondé en 1973 (Grup Balear d'Ornitologia i Defensa de la Naturalesal) dont la vocation originale était la protection des oiseaux locaux et qui aujourd'hui s’implique dans tous les secteurs de l'écologie.

Entre autres, grâce aux extraordinaires connaissances en architecture hydraulique de l’époque mauresque, les réserves d'eau naturelles majorquines étaient suffisantes, aussi longtemps que la population n'a augmenté que modérément. Depuis l'accroissement du tourisme cet équilibre entre la ressource et la consommation est massivement dérangé,

de sorte que ce n'est pas seulement de fréquentes et grandes quantités d'eau douce qui doivent être acheminées par tanker du continent espagnol, mais aussi la construction d’usines de désalinisation de grande capacité est nécessaire. La région de Palma est essentiellement approvisionnée par un système de barrages : barrage de Cúber et barrage de Gorg Blau, de plus s'ajoutent des puits dont la qualité est toutefois souvent dégradée par la présence d'eau de mer. On sera obligé de réduire à moyen terme la consommation d'eau potable d'environ 20 pour cent. Depuis quelque temps, du fait que plus aucune eau résiduelle non traitée n’est rejetée à la mer - et du fait de l’extrême faible densité industrielle, la qualité d'eau de mer des Baléares est excellente. L'élimination des déchets à longtemps été négligée, mais aujourd’hui on dispose d’une usine d’incinération au nord de Palma. Les fours marchent 24 heures sur 24. Ce complexe de haute technologie entièrement automatisé produit 7% de l’électricité de Majorque. Un vaste programme de tri et recyclage des déchets existe depuis peu; par là, la conscience de l'environnement semble se renforcer.