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Uriginale

Tatoué de silence

maïs noir sur le bleu du ciel
mon premier départ
la chaleur de son corps sur le visage endormi de la nuit
Corsica le vent la pluie le vent
des oiseaux volent affolés
quand on rompt la croûte de la mer
pourquoi suis-je venue jusqu’ici étudier
la vie secrète des platanes pour les sauver de la vieillesse
boucles de basilic sur des épaules de lune
glissent frais lorsque la nuit des oliviers
anonymes et presque absents descendaient
dans le miroir du pays sans crépuscule
sans souffle les dieux des dieux

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Uriginale

Métempsychose

Sa tête tomba à jamais en juin
La tentation d’exister se reflète
Dans l’image de la mort des rencontres des gens et des dieux
Des passions blanches
Je ne sentais aucune hâte et en silence je me réjouissais de mon amour
Le bonheur d’une éternité cassée en morceaux
Et pourtant assez froide sur son visage céleste
Sont remplies de charme les racines de l’amour terrestre
Il vit mon enfance
Le sommeil appelle ses progénitures envers le devenir
Ce Dieu. J’ai essayé lui serrer sa main.
Il n’a pas voulu la prendre.

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Uriginale

Noir

noir noir noir
grand oiseau noir
pourquoi as-tu volé mon âme
sans frapper à la fenêtre
elle est venue chez moi
ce soir un œil de cristal
au milieu de sa tête
étrangère divinité du hasard
et tout en respirant le feu de mes veines
des arcs-en-ciel de sable la maison de la lune
des crustacés de sel pleure l’œil brillant
silencieux veille sur les océans de soie
de fumée l’écho de ma vie
l’ombre salue les objets de ma chambre
l’ombre salue la lumière de mon rêve
entre des mots jaunes les silences

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Uriginale

Nuit d’ivoire dans le royaume de la Corse

nuit d’ivoire dans le royaume de la Corse
intemporelle comme le paradis du premier regard
sur le monde
le soleil de l’enfance a sa sagesse
à quoi bon demander pourquoi mon âme
adore se baigner dans sa lueur
inutile de crier car petit à petit j’ai compris
le soleil de la jeunesse a sa sagesse
le sphinx de mon larynx en blanc peint la nuit
sans fin c’est lui le nid de la lune
nulle ombre n’erre sur le visage de la biche
son corps allongé au milieu de la route
aucune fraise ne jouira ses lèvres endormis et

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Uriginale

Un amour lointain

un amour lointain
vole mes souvenirs
et il n’y a aucun bateau
sur le fleuve de pourpre
des mouchoirs ensoleillés
avec des larmes de cinéma
ce renard polaire dans le 21 siècle
de gypse les regrets de son âme
combien coûte une parole d’amour
je veux expédier la radiographie
d’un rêve semé
des illusions sillonnent le ciel
des cerf-volants plongent
dans le labyrinthe décoratif
de la vie en noir et blanc

 

Corti, le 10 janvier 2005

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Uriginale

La chasse blanche

Je suis
une petite louve de la forêt
Je suis
le souffle qui anime les arbres
mon âme est cachée parmi les herbes bleu-vert
lorsque la nuit tombe le soleil s’allume pour moi
lorsque la nuit tombe commence le jour de mon esprit
et je reçois la nourriture céleste
sans tristesse sans peur sans regret
la chasse blanche commence. Le rêve du rêveur déguisé en guerrier.
Commence la lutte avec la solitude sereine.
Je suis
Ce que les animaux savent
Ce que les gens oublient parfois
Ce que moi-même j’oublie

CRACCIUN Denisa

CRACCIUN Denisa

CRACCIUN Denisa

Denisa Craciun hè studiante ERASMUS à l’Università di Corsica. Ùn manca una di e seanze di l’attellu di scrittura. Avia scrittu qualchì puema prima di vene in Corti di settembre scorsu. U sugiornu in Corsica l’isipra. Ci ne rallegremu !!!

Eccu quì sottu una scelta di puema di soiu scritti per a maiò parte in u quatru di l'attellu di scrittura.

Variations autour d'un mot

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La única posesión

Se ha de borrar esta palabra cuando la miente otro.
En el instante en que se forman sus articulaciones
desaparecerá su sangre y el polvo quedará
como una tos en la garganta.
Es el principio de la muerte.
Antes de abrir al mundo las hojas de sus sílabas
todo el jardín de las especies
habrá ya marchitado.
Esta palabra es tuya y no debes dejar
que otros labios se empeñen en nombrarla.
Cuando la luna salga e incite a tu memoria
como lo suele hacer con tu emoción,
mantente firme y enmudece.

Como el fuego y el agua

La muerte es la otra cara de la esfera del sueño
y en torno a ella jugamos ignorando su nombre.
Al sueño de la vida le llamamos la muerte,
pero ella es la hermosura que duerme al otro lado
del párpado y la noche, de otra vigilia nueva
que por negra y brillante suena en el corazón.
La vida, que no es nombre siquiera en el deseo
de esa muerte escondida, permanece en la música
como el mar repartido de esa esfera que vibra.
Un centro que no es centro sino fuego infinito
reclama la angostura del tiempo en que se tocan

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