Le désir 2
Puesia
Ana, je ne puis m’apaiser même après la rupture du baiser.
Toute la nuit, divaguant, je continuai à veiller dans la rue,
A m’enivrer, à ramper le long de portes et de vestibules inconnus.
J’embrassai la couleur du mur, vieille, écaillée, poussiéreuse.
Le bout de la langue, fourchu, affronta l’imposture de l’aurore,
Les rayons pâles écartèrent la lune et les étoiles,
Le rêve se dissipa sur la Place, là où sont tous les gens
Et toutes les images.
Suis-je un serpent engourdi ? Sui-je un serpent de la ville blanche
Uni à la rue, qui rampe de son nid vers de nouvelles entrailles ?