Trille de la cendre

Rappeler sa lointaine transparence
jusqu’au chant interdit de son nom.
Faire naître dans la mémoire toute la douleur perdue
tout secret désir de retenir la nuit.
La nuit prématurée
quand le torse s’ouvre et se répand en rosée
dans les draps creux de son ombre.
Toute désolation entre les ongles
en quête de sa bouche. Toute l’image
se sentant de vif-argent, caresser
à son insu le moule de son absence.
(Il ne reste qu’un humble martèlement
qui blesse le soir et son silence.
)