Anaphore

Traduzzione da

à Óscar Lopes

Les choses viennent du futur pour se perdre
dans l'ombre.
Dans le bref moment dont elles sont faites
on peut les évoquer par
«celles-ci», «les choses», «ici»
mais notre voix appartient toujours au passé.

Voilà pourquoi toute chose
attend de nous une croyance totale dans le temps,
une continuité tremblante qui permette de dire l'heure
à celui qui passe
comme si nous étions en train d'occulter l'ignorance
qui d'elle-même parle dans le poème
croyant qu'il est possible de revenir
en avant des choses que nous avons gaspillées sans même les voir.

Le temps vacille comme s'il existait
et il laisse en nous la vérité d'yeux endoloris.