Ducumentu
Le train contre l'autocar
Ecouter le Train s’en prendre à l’Autocar à qui il reproche de le réduire à l’état de mendicité, n’est au fond qu’un juste retour de... manivelle, puisque la célèbre Complainte du Train de Maria Felice avait chanté les invectives des transporteurs et aubergistes contre le modernisme du transport ferroviaire. Wolfgang Laade a recueilli cette complainte humoristique en 1958.
Le texte évoque successivement : les plaintes devant les gains réalisés par l’autocar au détriment du train en pleine désaffection ; le mépris des voyageurs qui n’ont d’yeux que pour les prétendues qualités du nouveau moyen de transport : confort, vitesse et présence sur tout le territoire. Dans ces conditions, l’avenir de la compagnie de chemin de fer est bien sombre : gares délaissées, fermeture prévisible des dépôts du Fangu et Lupinu à Bastia, décrépitude totale du réseau malgré l’allongement jusqu’à Sulinzara et Portivechju. Il ne reste plus au train déchu qu’à ruminer une implacable vindetta !