Versione :

Le ciel au-dessus de la digue

Traduction: Paul-Louis Thomas

Etre vide, c'est charmant
lorsque tu peux rêver à un autre,
plongé dans le ciel, en regardant les évolutions insolites
des oiseaux.
Ton impuissance à parler, à dire à quiconque une chose importante,
les oiseaux l'emportent sur leurs ailes, telle une tache noire
éclatant en blancheur, en une volute de fumée
qui, dévidée, laisse jaillir la lumière.
Les chemins des ailes se multiplient dans le ciel, et ton coeur
reste ici-bas,
répond du geste de l'autre.
Vers le ciel, à travers le ciel, va, mais n'oublie pas
que rien n'est incommensurable:
c'est au-dedans que la divinité est attendue,
loin des grands espaces, dans un
rapprochement, un cillement silencieux,
ce temps s'amuse à ciller de ses yeux doux,
songe à l'impossible,
et parfois rêve.