Confession
Puesia
Je suis un pèlerin nuit et jour cheminant
au gré d'un ordre de son coeur qui dans sa main
le conduit et lui parle jusqu'au terme de son périple.
L'espoir le trahit mais l'espoir le conduit.
Je suis un nomade qui migre en traînant les pieds
en quête de la lueur de croisées entrebâillées
dans l'attente du premier accueil d'une porte entr'ouverte.
Je suis un oiseau silencieux à la recherche de la source
quelque part loin du nid des temps anciens.
L'hiver j'implore un abri nocturne et repars.
L'été j'attends le retour de la pluie.
Je suis un étranger, je traîne mon destin.
Je n'ai plus qu'une heure devant moi
je n'ai pas moins d'un long siècle derrière moi.
Ne m'égare pas, chandelle de ma douleur,
je t'ai abritée dans mes mains sous les rafales,
je t'ai enflammée avec l'huile gouttant de mon coeur,
j'ai jeté sur toi tout le désir du jour caché,
je t'ai éventée au souffle d'une bouche devenue muette.