Dans la remise
Puesia
Ta porte est entrouverte
et la gourde bégaie
ces quelques mots si lisses
dans les replis de l’ombre
ton sourire est humide
et l’heure est en suspens
deux gouttelettes d’eau
le plein midi soulève
le mouchoir de mes mains
tarit toutes les peurs
tu esquisses un sourire
qui me coupe le souffle
dans la remise
il y a
toutes nos aventures
des colliers de tomates
rouges – serait-ce mal ? –
dans cette ombre si douce
attends encore un peu
la brillante grenade
jaillit de mille perles
de contes orientaux
hors de cette remise.