Depuis sa création en 2008, Musanostra s’adonne à l’animation culturelle. C’est bien d’animation qu’il s’agit puisque les membres de l’Association, autour de sa présidente, développe une parole directe, fine, claire et qui à tout moment vise à susciter la réaction active du public. Pour ce faire, l’échange se construit autour d’un thème précis, annoncé et publié, et sur lequel les membres de Musanostra, « planchent » et déploient un argumentaire d’une grande finesse alliée à une parfaite clarté. Tour à tour, chacun s’implique de manière très manifeste dans son propos qu’il entend faire partager. On recherche aussi, avidement, la discussion. Rien de dogmatique chez ces enseignants qui n’ont que faire du dogmatisme. On recherche ici la discussion, on suscite chacun, on l’interpelle. On entend de toute évidence faire tourner la parole dans un forum culturel où toutes les hiérarchies sont abolies. On sollicite aussi l’intervention spontanée, l’impression de tel ou tel participant désireux de faire part de ses impressions, spontanées ou plus construites sur un livre récemment paru ou un classique, voire une publication très peu connue. Littérature comparée ? Oui, et qui réunit les imaginaires par-delà les frontières, y compris celles des langues et, comme c’était le cas pour la « Stonda creativa » de Corti, les frontières des langages des lettres, de la pensée et des arts.

Laurent BINDI s’appuyant sur le Bartleby de Melville évoque les rapports des lettres et de la philosophie, mettant en cause le dogmatisme de certains jugements, puis s’applique à de nouveaux questionnements sur la signification profonde de cette saisissante nouvelle qui inaugure le règne littéraire de l’Absurde.
Bénédicte MALPELLI s’appuie sur une série d’œuvres littéraires transposées au cinéma avec plus ou moins de liberté dans l’adaptation.
Dans un échange avec le public Marie-France BERENI-CANAZZI passe en revue plusieurs figures et motifs illustrés par des écrivains et des artistes.

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