IN ALGHERO

 

Notre programme de création et d’intertraduction a débuté avec l’action Medi Terra. Ainsi a été mis en place un atelier de création-traduction-édition qui réunit trois territoires linguistiques et culturels que les partenaires veulent de plus en plus proches et voisins grâce au dialogue littéraire entre trois éditeurs méditerranéens (Albiana-CCU en Corse, Condaghes (à Casteddu en Sardaigne) et Fonoll (Lleida en Catalogne).

La première étape a consisté à traduire et éditer dans les trois langues concernées trois ouvrages remarqués dans les trois régions:

  • A ballu tango d’Antoni Arca (original: sarde), Un tangò trà Argentina è Sardegna (version corse), Duty free (version catalane);
  • L'ultimà pàgina de Georges De Zerbi (original corse), S'ùrtima pàgina (version sarde), Última Plana (version catalane);
  • El collidor de vesc de Pau Urgell (original:catalan), L’omu verde (version corse), Su collidore de biscu (version sarde).

Antoni CORSACATA
La deuxième étape a permis une coopération plus étroite avec l’élaboration d’une création commune. Le roman a été conçu par 3 auteurs: Jordi Buch (catalan), Antoni Arca (sarde) et Ghjacumu Thiers (corse) présents derrière le pseudonymes d’un écrivain méditerranéen : Antoni CORSACATA
Cette fiction met en scène une dénommée Tilda de Reni, actrice porno à l’époque du cinéma muet.
L’action de se déroule sur deux époques (début du cinéma parlant avec les années 1920 et à la fin du 20e siècle.
Un jeune chercheur en arts visuels de l’Universite de Rome enquête sur la vie d’une star du cinéma muet, Tilda de Reni, qui aurait voyagé entre Catalogne, Corse et Sardaigne à l’époque du fascisme.
A ce jour Corsarcata a ainsi publié les versions corse et sarde de sa fiction:
Quandu sò spenti i lumi , Albiana-CCU, Aiacciu, 2012,
Tilda de Reni , Condaghes, Casteddu, 2013.

La troisième perspective
Déjà bien engagée, toujours sous les auspices d’Antoni Corsarcata, elle accroît encore la compétence d''initiative créative de chaque coauteur du projet.
Au cours de l’entretien réalisé à Alghero,  Antoni ARCA pointe l’ambition d’une perspective qui voudrait se donner les moyens d’engendrer un véritable projet sur l’espace euroméditerranéen. Il cite Catalogne, Corse et Sardaigne, mais aussi Baléares et Payx Valencien, Roussillon, Achipel toscan… où existe, remarque-t-il un vivier abondant de thèmes et sujets susceptibles de nourrir des hypothèses narratives nombreuses, à partir d’épisodes historiques passés, de leurs prolongements actuels et des développements prévisibles dans un espace désormais de plus en plus ouvert à la circulation, au voyage et à la résidence partagée au-delà des frontières, non seulement par les séjours d’études de type Erasmus et les excursions touristiques, mais de plus en plus par le travail d’entreprises interrégionales de tailles diverses. Son attitude est marquée par la conviction de détenir un imaginaire commun non seulement ancestral, mais aussi susceptible de réalisations actuelles et à venir. Une attitude qui nourrit une créativité dont l’entretien énonce plusieurs applications littéraires.