Parcours intellectuel, culturel et universitaire de Marie Tania Dambacher

Née en 1958 d’une mère alsacienne et d’un père corse, Marie Tania Dambacher, plus tard adoptée, ne se résigne pas pour autant à oublier ses origines corses, bien au contraire. D’ailleurs, après avoir travaillé en tant que laborantine en analyses biologiques, elle songe à une totale reconversion.

              En effet, après des études et une immersion linguistique en Italie, à Rome, elle étudie à l’Université de Strasbourg, où les thématiques des études choisies révèlent son intérêt profond pour l’interculturalité. Dans les faits, elle obtient le Diplôme Universitaire de Grec moderne en 2001, la Licence et la Maîtrise d’Italien en 2004 et 2005, le Master E.M.O.S (Études Méditerranéennes Orientales et Slaves) spécialité Italien en 2006 et finalement le Doctorat de Civilisation et de Littérature Italienne en 2012.

En 2009, autour d’une Table ronde concernant la thématique, "Vivre l’insularité", organisée par le CMMC de l’Université de Nice Antipolis, elle commente le sujet, "Marie Susini ou la violence du discours insulaire."

En 2012, elle soutient la thèse de doctorat, une étude comparative entre deux auteures, l’une corse et l’autre sarde, intitulée "Lʼécriture de l’île dans l’œuvre de Marie Susini et de Maria Giacobbe" et dirigée par le professeur Emanuele Cutinelli Rendina, au département d’Italien de l’Université de Strasbourg.

De cette réflexion sur l’écriture insulaire, fortement encouragée par les membres du jury, les professeurs Ghiacumu Thiers et Francis Beretti de l’Université de Corte, elle concentre alors sa recherche uniquement sur Marie Susini et son œuvre. Et c’est ainsi que naît son premier essai "Marie Susini ou l’apologie du désespoir", édition financée par l’Université de Strasbourg.

De l’œuvre de Marie Susini, Marie Tania Dambacher tente de dégager un certain axe de réflexion en faisant découvrir peu à peu l’allure du drame, la force du destin, la faute, les chemins de l’errance et de la mort.

En 2016, elle apporte, dans son domaine de prédilection, sa contribution à un ouvrage collectif sur "Vico Sagone. Regards sur une terre et des hommes", ouvrage réalisé sous la direction des professeurs Francis Beretti et Jean-Laurent Arrighi. 

En 2017, concernant l’essai, "Marie Susini ou l’apologie du désespoir", deux rencontres animées par l’auteure sont proposées en Corse, l’une par Musanostra à la cave d’ "Orenga de Gaffory", à Patrimonio, et l’autre par la ville d’Ajaccio, en partenariat avec Colonna Edition, à la Bibliothèque Fesch. Si cette même année, le livre a fait l’objet de signature par l’auteure à la librairie La Marge à Ajaccio, il a également été présenté par l’auteure à la Librairie des Bateliers à Strasbourg.

Marie Tania Dambacher a principalement enseigné l’italien à l’Université Populaire ainsi qu’à l’Université de Strasbourg et l’allemand à l’école primaire, au collège et au lycée. À quoi attribuer, sinon à ses propres origines, un tel enthousiasme quant à l’écriture et à l’enseignement ?