Les muletiers d’Ulmetu
On entend claquer le fouet / Et battre les sonnailles / Rentrent de la forêt, / Les mules rousses blanches et noires / Voila Sigondu et Jean-Baptiste / Les muletiers d’Ulmetu
Falchetta arrive la première, / C’est la mule de guide / Ensuite Culombu / Suivi de Pulina / Rusetta, Corsa avec Bimba / Et Zeffiru avec Ninna
Falchetta s’arrête sur la place / A peine revenue de la forêt / Chargée aussitôt, / Elle reprend la tête de file / Attendant celles de ses compagnes / Qui s’arrêtent
Une fois qu’elles sont rechargées / Les claquements de fouet reprennent / Et ainsi chacune d’elles / Sait ce qui lui reste à faire / Regagner à la marine / où le débardeur les attend
Et les braves muletiers / Repartent en vitesse / Sans avoir le temps / D’allumer une cigarette / Parce que le porte-faix / Les attend à la plage
Et chemin faisant / On entend leurs chants / Mêlés, dans les bois, / Aux grelots et sonnailles / Le regard rivé aux sacs de charbon, / Pour qu’il ne se perde
Jean-Baptiste / Surveille toujours les mules / Les charges sont-elles bien réparties ?, / Les cordes sont-elles serrées ? / Sigondu de son côté /En fait tout autant
Ce ne sont pas des jours, / Mais cinq mois écoulés ! / Mais bientôt si Dieu veut / On aura terminé / Et nous conserverons / Le souvenir de chacun
Au revoir chers amis, / Chantent les muletiers / Car malgré la fatigue / Nous partons à regret / Parce que vous êtes de braves gens / Fidèles et sincères.
Nous passerons par Maratu / Et le col de Cilaccia / Mais en revenant à Ulmetu / Nous fêterons le retour / Mules et muletiers / Nous l’avons trop délaissée