Aéroport de Pedras Rubras

Traduzzione da

À Hugo

Cinq heures p.m. j'allais sur la route vers Porto
et tandis que tes ailes montaient
les miennes s’étaient écrasées même juste
après le Check-in. Sais-tu comment est la campagne
après tant de pluie ? La campagne qui défile
à cent kilomètres à l'heure tandis qu'au-dessus des nuages
tu planes comme s'il n'y avait pas de lois ? Aujourd'hui je ressens
dans mon corps la loi de la pesanteur, la dictature du poids.

Neuf heures p.m. dans ta chambre. Tu planes et moi je te vois
dans les papiers que tu as laissés sur la table (tu lisais dans Forum
le massacre des phoques) et maintenant il y a moins d'ozone dans ta
chambre
les murs brûlent en dedans ma peau et je n'ai pas
les os légers, écran total. J'ai oublié une quelque chose,
quelque chose qui ferait tout changer: la consistance des os,
les portes qui t'éloignent, la couleur de l'azur au-dessus de l'horizon.
Peut-être j’ai seulement oublié l'horizon. 11 heures p.m.
une ligne qui se défait contre les murs de l'estomac.