Maintenant tu es la saison nouvelle
Puesia
Maintenant tu es la saison nouvelle, colombe
qui hier a mangé dans ma main, solitaire,
comme le soleil glisse sur moi et sur toi gémit,
parle-moi tout doucement dans ce silence
d'un esprit surmené ouvert catacombe
devant toi pour que tu y marches pieds-nus - entre !
Maintenant tu es le piano silencieux, tu as
en toi la mélodie pourpre que j'écrirai
avec les notes que tu m'avais promises. Poème,
maintenant tu es mon grand poème,
les mots introuvables dans le dictionnaire
et les rythmes sanglotent, les syllabes bredouillent,
car tu es muette, solitude nouvelle,
Ô hirondelle qui s'abreuve aux creux d'eau
et compte les petits ronds que j'aime à dessiner
tous les soirs quand je lance des cailloux,
Ô fille des âmes silencieuses, seule tu tournes
les pages et tu lis les livres tristes du poète.