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Purtughese

Grand prix International de Poésie Léopold Sédar Senghor 2002

Les familiers des activités du Centre Culturel Universitaire ont rencontré le grand poète portugais Casimiro de Brito lors de son séjour en Corse en 2001. Nous nous réjouissons d’apprendre que cet éminent homme de lettres vient de se voir décerner l’un des prix littéraires internationaux les plus prestigieux, le « Grand prix International de Poésie Léopold Sédar Senghor 2002". Cette distinction, attribuée pour l’ensemble de son œuvre poétique, lui a été décernée à Paris, à l’occasion de la parution de la deuxième édition de"Ni Maître ni Serviteur", la traduction française de son "Nem Senhor nem Servo". Ce prix est décerné par l’ Académie Mondiale de Poésie, des Arts et des Lettres (fondée par Senghor lui-même et appuyée par la Fondation Martin Luther King).
Casimiro de Brito a laissé une empreinte profonde dans la vie littéraire corse. Il a d’ailleurs été publié dans la revue Bonanova et son recueil Intensitades/Intensités a fait l’objet d’une traduction de Dumenica Verdoni
publiée sous le titre Intensità aux éditions Albiana dans la collection « Cunchiglie », consacrée aux traductions en langue corse de textes importants .
Né à Loulé (Algarve) en 1938, Casimiro de Brito a connu, durant la sombre période de la dictature de Salazar, les départs précipités et bousculés de l’exil, (Grande-Bretagne et Allemagne). Il fut l’un des principaux acteurs d’un mouvement poétique qui, au début des années 1960, a profondément marqué la poésie portugaise contemporaine. Il aime à rappeler que celle-ci a donné au monde le génie de Camoes, celui de Fernando Pessoa et le Nobel de Saramago.
Traduit en galicien, espagnol, catalan, italien, français, anglais, allemand, flamand, hollandais, suédois, polonais, grec, roumain, bulgare, yiddish, chinois, (et désormais en corse !), Casimiro de Brito convoque Valéry, Novalis, Char, Héraclite, Socrate, Pessoa et quelques autres pour nous dire, comme il le fit à Corte lors d’une brillante conférence, ce qu’est la « Fons Poiesis », la source de la poésie . Passant de l’intime à l’universel, il nous donne des poèmes, souvent d’une brièveté extrême à l’image des Hai-Ku japonais qu’il a traduits, qui ramassent la matière foisonnante d’une expérience et d’un vécu que l’écriture modèle en message universel
Il y a quelques années Casimiro a abandonné une importante carrière dans le secteur bancaire pour se consacrer entièrement à la poésie et à l’écriture littéraire. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages: poésie, romans, essais. Co-directeur de la revue luso-brésilienne Columba et responsable de la partie portugaise de la revue internationale Serta, il est actuellement président du Pen Club du Portugal, dont la vice-présidente est Rosa Alice Branco, une des plumes les plus élégantes de son pays.
Rosa Alice Branco a, comme Casimiro de Brito, été l’invitée du CCU. On la retrouvera d’ailleurs à Bastia, le 14 novembre prochain, pour la rencontre des poètes de Méditerranée organisée par l’IITM et le CCU dans le cadre des Jeunesses Musicales de Méditerranée 2002.