Maisons
Puesia
Maison ouverte, toute grande,
où le soleil verse son or,
puise à profusion des sourires
et qu’il baigne d’éclats de rire,
au fond des lacs des yeux humides
Maisons longues, maisons muettes
et où tournent des fuseaux d’ombre,
où s’obscurcit le flot des vies usées.
Amertume de n’avoir joui de rien
de n’avoir joui
de vraiment rien.
Midi en équilibre,
Quel plaisir !…
Les balustrades sont fraîches
aux joues qui s’y appuient,
au-dessus des platanes effilés
derrière les croix de chaque fenêtre
le midi est en équilibre.
Maisons trop vues et baisers trop usés,
ces tomettes luisantes comme des lèvres,
et nul amour, sous les paupières flétries,
maisons fermées comme des rideaux.
Ces maisons cages au loin qui transpercent le cœur.