Tahabort
Puesia
un goût d’eau dans le vent
une fraîcheur de palmes sèches
une lumière de douce braise
où l’ombre cuivre le temps
*
soleil à toi je vais
couchant le vent
dans le crépuscule
*
un feu dans le désert
fumer la solitude
*
les montagnes se dénudent
peu à peu des atours du jour
se dissoudre dans le silence
*
qui dira la prière vive d’une pierre
la nuit toute d’étoiles enfin venue
safran du cœur
aux oreilles de l’horizon
*
lumière de noire immensité
*
l’œil de l’âme
écoute renaître
une terre au silence
à Alamine Khawlen
pas de musique
dans le désert
que ce crin de cheval
étiré et noué
immensité de l’oubli