Maqam
Puesia
pourquoi la montagne
s'est-elle convertie en ombre
qui marche vers mon pied
en lui arrachant le chemin
perché siamo gli esclusi da quello che ci accade
pourquoi mon pied
s'est-il converti en parole
qui s'avance poussant
jusqu'à l'extrémité
è cammino di sintesi fra le voci impedite
scomparse disegnando queste assenze
et pourquoi la parole
s'est-elle convertie en sable
qui monte vers le ciel
comme la fumée
per prosciugare l’occhio accecato di pianto
dell’avvoltoio che prenda
i nostri detriti di memoria
prima che li divorino i turisti
con la benedizione dei mercanti
pourquoi le ciel
s'est-il converti en langue
qui tombe sur la terre
comme pluie de silence
per raccogliere intervalli senza suono
e non profanarne la purezza
lasciando frantumi di parola
a bruciare nei resti
dei racconti di fuochi
pourquoi la langue
s'est-elle convertie en feu
tuant la lumière noire
qui nourrit la vision sortie du chant
per offrirci la cenere da spargere
gridando al cadavere del nome
il nostro nome
che ogni giorno uccidiamo
perché scompaia nel suo prossimo canto
pourquoi le feu
s'est-il converti en sang
qui dort dans un peuple
qui ne sait plus marcher avec ses pieds
per leggere un presagio
altre volte evocato
cercando sorte altrove
finito tra i rifiuti o nel ventre di un cane
a provocare insonnia dell'essenza
pourquoi le sang
s'est-il converti en distance
qui dévore le rythme
sans me laisser sortir des utopies
perché il ritmo è padrone del mio sangue
perché è sopraffatto di ricordo
perché va avanti senza nostalgia
e ci coglie interiore e inaspettato
portando l’ombra della parola estrema
che pronuncia la lingua
et voilà que nous sommes arrivés
jusqu'aux signes invisibles
jusqu’au sommeil
jusqu’à l’enfant qui fait naître sa mère
trois fois
de la bouche d’un chien sans cerveau
regarde: là bas, la métaphore
regarde: l'argent que tout nivelle
sauf mon ivresse immatérielle
au nom d'un dieu qui est dévenu doctrine
de là naît la maison à détruire
qui m'accueillit enfant
là c’est la source
le miroir qui dédouble nos limites delà des ses désirs
le souvenir du sperme
et le premier visage que j’ai vu
et je regarde, et toi... regarde....
nul bruit nul cri
que le désert du paradis
regarde... les mouches...
le goût de la vengeance...
l'arbre... paroles...
et le poète même avec sa voix
tout tombe horizontal
dunque solo la morte
riveste i nudi giorni di assoluto
attraversando spazi successivi
et nous l’avons chantée
tu peux la prendre
à Lucrèce
la poésie de la nature
mort en chantant la dignité de l’homme sans dieux
à Li Po
la poésie de l’ésprit
mort en embrassant la lune dans l’eau
à Vincent Van Gogh
la poésie de la couleur lumière
mort de rage juste
à Arthur Rimbaud
la poésie de la vision
mort pour voir au delà
à Vladimir Majakowskij
la poésie de la révolution
mort pour ne pas en voir la fin
à Dino Campana
la poésie de la folie
mort pour abbandon
à Antonin Artaud
la poésie du coeur cruel
mort vivant avec une chaussure à la main
à Julian Beck
la poésie de l’utopie
mort de la peste
à John Cage
la poésie du silence
mort pour rendre la mort petite
à William Burroughs
le virus de la poésie
mort à cause de la fin de son voyage
à Patrizia Vicinelli
la poésie de l’existence
morte aprés avoir regardé la mort
à Joseph Beuys
la poésie de l’intelligence de la terre
mort pour retourner à la terre
monsieur, je vous demande pardon de vous nommer
è da molto tempo, molto molto tempo, cinquant’anni forse
che diventato pazzo
andando
portando questo peso di poesia
questa follia
che appassionata intona
sans privilége de marbre
eau de vie des voyants
eco
di patria inesistente
langue de pierre
sur la table inconnue
parfum
de main qui se rappelle
de la douceur du feu
melodie
soufflée dans la maison
divination
incendio in Majakowskij
nudité
qui a quitté nôtre lit
papillon vierge
comme un cristal sauvage
couteau d'azur
dans le fois d'un buveur
côté de l'obsession
tendresse de mouches légeres
prière de voile flottant
qui règarde le sanglot
du souffle petrifié dans l'albatros
goutte
che apre natura in terra
in lucente abbondanza di Lucrezio
hurlement sous la sable
silence de nuages
cri qui me blesse
aux cieux dans l’espoir du mon déluge
folie d'aller
et je t'ouvre la route
et je casse les portes de l'Empire
et je tue les guardiens
e non taccio parole
rapide e necessarie
ma il corpo non finisce di volermi frequentare
macchine
muscoli e soldi per affrontare spese
o non sia un corpo
a cadere
a dare il nome
di un delirio avvelenato di carogna
io non desideravo entrare fra gli ariani
essere bestia
piena di colpa
e libertà di miseria
l’erede pietra
da sprofondare in mare per lavarmi
dovrei avere più nervi da pesare
e tutto aveva ombra
ma non caddi
et j’aimais le soleil
chaque jour j’adorais
l’image-apparition della menzogna
del giorno che ancora spinge al mondo
creature come mosche
e idee feroci come cani
creando morti da nascondere
“tu dois danser
sur les tombes des sans-nom
sur les corps de ceux sans sépulture
ouvre ton corps
pour absorber les liquides qui se dégagent
comme source eternelle
vertige de misère
d’eternité”
l’image?
voilà
mangez la mienne
à vous la gloire du nom
à moi vivant la mort
e non ho nessuna intenzione di affondare