Lise GAUVIN - Conférence

Scontri di 15.10.2017

Essayiste, critique et nouvelliste, Lise Gauvin a publié plusieurs ouvrages consacrés à la littérature québécoise et aux littératures francophones. Ses récentes publications sont Parti pris littéraire  (réédition, PUM, 2013), D’un monde l’autre. Tracées des littératures francophones (Mémoire d’encrier, 2013), Aventuriers et sédentaires. Parcours du roman québécois (ParisHonoré Champion, 2012; Montréal, éditions Typo, 2014). Son essai intitulé La Fabrique de la langue. De François Rabelais à Réjean Ducharme (Seuil, « Points-essais », 2004 et 2011) a reçu une Mention spéciale du jury du Grand Prix de la critique du PEN français.

Dans le domaine de la fiction, elle a publié un essai-fiction, Lettres d’une autre ou Comment peut-on être québécois (e)  (TYPO, 6e édition 2007), des recueils de nouvelles, Fugitives (Boréal, 1992), Arrêts sur image (L’Instant même, 2003), Parenthèses (Lévesque éditeur, 2015), des récits,  À une enfant d’un autre siècle, Un automne à Paris (Leméac,1997 et 2005) et un court roman, Quelques jours cet été-là (Punctum, 2007) dont une version modifiée a été publiée en format Kindle sous le titre Le Sursis (2014). Elle a été Présidente de l’Académie des lettres du Québec en 2008 et 2009.

 

« Les littératures francophones fonctionnent … selon une double forme d’institutionnalisation, celle qui les relie à l’espace d’origine et celle qui les rapproche du champ littéraire français hexagonal, dont elles constituent parfois, comme c’est le cas pour la littérature antillaise, une sorte d’avant-garde tumultueuse. La question des relations écrivains-publics touche donc à la fois au statut des littératures francophones et aux formes qu’elles privilégient. »

 

 

« La francophonie littéraire … se construit peu à peu, grâce à la volonté de ses auteurs de créer des réseaux (et rhizomes) d’interrelations, comme un archipel en expansion arrimé aux singularités des territoires symboliques qui le constituent. Mais un archipel inachevé, dont l’inachèvement même constitue le signe d’un devenir possible. »

 

 

« Écrire en français en Amérique, c’est accepter de s’inscrire dans une dynamique de l’instable, une poétique du doute et de l’incertain, une pratique du soupçon. L’intranquillité est une force, un privilège que les littératures francophones d’Amérique partagent avec d’autres qui, sur la scène du monde, déroutent et dérangent, car elles ne seront jamais établies dans le confort ou l’évidence de leur statut. »

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