Grammar
L'écriture des monosyllabes atones derrière les formes verbales
(G.M. COMITI, « A pratica è a grammatica », Squadra di u Finusellu – CCU, 1996).
Certains monosyllabes atones comme les pronoms personnels ou les particules explétives (mi, ti, si, ci, vi, si), les pronoms compléments complets (lu, la, li, le), le pronom complément datif li, l’adverbe de lieu ci, le pronom adverbial ne/ni, se trouvent souvent placés derrière une forme verbale. Ce sont généralement des verbes à l’infinitif et à l’impératif.
A/ Après une forme verbale accentuée.
Dans ce cas l’usage révèle deux graphies concurrentes: l’une sépare le verbe du monosyllabe atone, l’autre soude l’un à l’autre en doublant la consonne initiale du monosyllabe.
Mi ne vò à fà mi un giru. | fammi |
Ci vole à lavà si. | lavassi |
Ci vole à pacà li subbitu. | pacalli |
Cumu fate à stà ci quì? | stacci |
Dà ci un pezzu di pani. | dacci |
Và ci tù in stu puzzicheghju. | vacci |
Fà lu cun cura. | fallu |
Stà mi vicinu. | stammi |
Les deux graphies sont légitimes et ne semblent pas pouvoir faire l’objet d’un choix exclusif.
Toutefois, pour des raisons purement didactiques il nous paraît plus opportun de séparer les monosyllabes afin de mieux les identifier dans leur fonction grammaticale.
Cela nous semble d’autant plus cohérent que nous pouvons avoir deux monosyllabes à la suite. Dès lors, il est plus simple de les isoler pour les mêmes raisons didactiques:
- dà mi ni unu ancu à mè.
- ci voli à piddà li ni dui o trè.
- fà li ne torna duie o trè.
- ci vole à piglià ti la cun tè stessu.
B/ Après une forme verbale non-accentuée.
Lorsque la forme verbale n’est pas accentuée, l’usage laisse apparaître diverses solutions: soit on soude le ou les monosyllabes au verbe, soit on soude le premier et on sépare le second, soit on sépare le tout:
- cantemucine una - andemucine subbitu
- cantemuci ne una - andemuci ne subbitu
- cantemu ci ne una - andemu ci ne subbitu
- auguremucila bona - eccutili quì
- auguremuci la bona - eccuti li quì
- auguremu ci la bona - eccu ti li quì
Dans ce cas aussi la différenciation graphique présente l’avantage de diminuer les risques d’erreur; toutefois, la solution qui consiste à séparer toutes les formes nous semble la plus intéressante du point de vue de la simplicité et de la rentablité didactique.