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Francese

Noir

noir noir noir
grand oiseau noir
pourquoi as-tu volé mon âme
sans frapper à la fenêtre
elle est venue chez moi
ce soir un œil de cristal
au milieu de sa tête
étrangère divinité du hasard
et tout en respirant le feu de mes veines
des arcs-en-ciel de sable la maison de la lune
des crustacés de sel pleure l’œil brillant
silencieux veille sur les océans de soie
de fumée l’écho de ma vie
l’ombre salue les objets de ma chambre
l’ombre salue la lumière de mon rêve
entre des mots jaunes les silences
noirs des flèches neigent sans avenir
leur décor me rappelle la fausseté du devenir
et la peine de revenir demain sur la terre
et puis je ne sais pourquoi l’étrangère présence
m’a donné un baiser au cœur

Corti, le 17 décembre 2004