NICCOLO TOMMASEO ET LA CORSE: INTERVENANTS

Francesco Bruni
Le Scintille (1841) : l’idea della poesia popolare e la componente corsa

Le Scintille si possono considerare una sorta di manifesto che si accompagna all’edizione dei quattro volumi dei Canti popolari pubblicati da Tommaseo nel 1841-42. Tommaseo scopre la dimensione internazionale del popolo durante i mesi trascorsi in Corsica. Popolo è per lui un concetto, mitico e razionale insieme, che ha una dimensione civile, etica, in alternativa alla vita cittadina, e una dimensione letteraria, decisiva per una letteratura che abbia basi diverse da quelle dell’ancien régime.
Non solo è in Corsica che Tommaseo matura queste idee : le conoscenze o amicizie corse (Conti e Multedo in primo luogo) animano la prima parte delle Scintille, dove l’esperienza è intrecciata alla prospettiva dell’Italia continentale, della Francia, della Dalmazia, e della Grecia : il mondo appunto, dei Canti popolari.

Perrette Buffaria et Aurélie Gendrat-Claudel

- Perrette BUFFARIA : De la marginalité à l’insularité : la matrice identitaire chez Tommaseo
-Aurélie GENDRAT-CLAUDEL : Pour une traduction française de Fede e bellezza : le cas particulier des "pages-paysage" corses

Il s’agit d’une part de reparcourir rapidement les données bio-bibliographiques qui ont déterniné la scansion d’une constellation thématique (celle qui associe marginalité, frontière, insularité, exil, étranger/national, autre/même, etc.) et sa modulation scripturale et stylistique (mémoire, fiction, écriture normative ou documentaire, inscription, effacement, mise en sourdine du sujet locuteur-témoin, etc.) pour repérer des schèmes expressions variables certes, mais cohérents pourvu qu’on les rapporte à une même visée (sans doute identitaire, cela reste à vérifier).
Il s’agit d’autre part, de vérifier, à partir de l’analyse des récurrences de figures dans l’écriture, l’hypothèse selon laquelle l’écriture de Fede e bellezza n’est en rien fortuite, mais marque une étape essentielle (si ce n’est un aboutissement) dans l’évolution dessinée par Tommaseo ; cette évolution procède des marges vers le centre et l’insularité en passant les détours, l’exil, les déviations, les démarcations, etc. au point que l’on peut probablement considérer que la marginalité et l’insularité assument finalement une valeur matricielle dans la quête identitaire qui est à l’œuvre dans les textes normatifs ou documentaires chez Tommaseo.
Par ailleurs, l’illustration et le commentaire des problèmes soulevés notamment par la traduction des passages de Fede e bellezza consacrés à la Corse devraient permettre de proposer une réflexion sur la fonction de la référence insulaire ; en effet d’un point de vue narratologique, un jeu complexe de prolepses et de comparaisons convergent vers un chapitre décisif (le livre V), dont l’action se déroule en Corse précisément ; or l’examen méticuleux des descriptions révèle un paradoxe, celui d’une écriture « déceptive » qui procède à la dérobée : un paysage de « substitution » semble se glisser subrepticement sous les yeux du lecteur qui se voit affublé de références « exotiques » (allusions à la Dalmatie, au nord de l’Italie), alors que la focalisation déclarée ou attendue est corse ; il s’agira alors de s’interroger sur le sens, les tenants et les aboutissants de cette écriture dans laquelle (en vertu sans doute des motivations bio-bibliographiques profondes énoncées au préalable) les glissements, les embrayages retardent l’évocation de la Corse.

Jean Chiorboli
Un commentaire de Salvatore Viale sur les Canti popolari corsi

Dans une ébauche de lettre à Tommaseo (transcrite par M. Cini), Viale apporte sans complaisance un certain nombre de corrections aux plans historique, politique, moral et linguistique, aussi bien sur le fond que sur la forme. Il a ainsi l’occasion de pointer les nombreuses erreurs de transcription ou d’interprétation commises par Tommaseo et l’invite notamment à être plus fidèle à l’esprit et à la lettre du « dialetto corso ».

Marco Cini
Mercato librario e intermediazione culturale nella Corsica dell’800. Considerazioni sul ruolo di Tommaseo, Viale e Vieusseux.

Con questo intervento, mi riprometto di indagare le logiche commerciali ed editoriali del mercato librario in Corsica nella prima metà del XIX secolo, cercando di capire lo spazio occupato dalla produzione libraria di lingua italiana. A questo proposito si tratterà di capire quale è stato il contributo dato dalla fondamentale intermediazione culturale svolta da Tommaseo e da Viale, fra la Toscana e la Corsica, e di valutare, su un piano più strettamente commerciale, le relazioni fra gli editori bastiesi Fabiani e il fiorentino Vieusseux, sodale di Tommaseo e di Viale.

Fabrizio Franceschini
Ville et campagne dans l’œuvre de Tommaseo et d’autres écrivains toscans

Eugène Gherardi
Pratiques, stratégies et représentations langagières dans la Corse du XIXe siècle

C’est sur des enjeux linguistiques que se polarise une bonne part de la vie culturelle corse au XIXe siècle. Toutefois, ne nous y méprenons pas, il ne s’agit pas seulement de querelles linguistiques, mais aussi d’un affrontement politique et idéologique entre deux conceptions de l’Etat, entre centralisme jacobin et tentation fédéraliste. Par conséquent, les Corses oscillent entre le désir de se singulariser et celui de se fondre complètement dans la grande nation française. Ainsi, N. Tommaseo peut-il évoquer dans sa Storia civile nella letteraria l’impeccable expression des vers en langues italienne et française qui lui sont destinés à son retour d’exil par deux jeunes poètes corses : « I Corsi adesso scrivono allegramente in francese ; e le due lingue hanno interpreti del pari felici : e sarebbe da desiderare a non pochi Francesi che scrivano la lingua loro come Stefano Conti, e a non pochi Italiani la loro come Giuseppe Multedo. I quali ambedue indirizzarono versi eletti a un Dalmata che, ritornando dal primo esilio, già sentiva la sacra solitudine del secondo ».
Cette contribution, éclairée par la pensée de N. Tommaseo, invite à reconsidérer le siècle dans toute sa complexité.

Marie Marchetti
Le couple Tommaseo / Viale à l’épreuve de la modernité.

Dans le domaine des Etudes corses, l’écrivain dalmate N. Tommaseo est régulièrement associé à la figure du lettré bastiais S. Viale. Couple fondateur de la littérature corse écrite, ils ont tous deux contribué à son lancement sur la scène européenne au moment où la mode est à la découverte des littératures populaires. La littérature italienne, et en particulier, la poésie, presque exclusivement aristocratique, s’ouvre alors, avec les Canti popolari, à la poésie populaire, reconnaissant ainsi aux productions orales une valeur jusque là ignorée.
Toutefois, si Tommaseo est asssocié au Romantisme, Viale développe, dans ses écrits, ses goûts néo-classiques ; si Tommaseo prend une part active au Risorgimento, Viale prend place parmi les conservateurs... Sur quel terrain se sont-ils rencontrés ? Gageons qu’il s’agit de la modernité, notion nouvelle, nommée d’abord par Baudelaire et qui souffle sur l’Europe...

Emanuela Minuto
Titre non communiqué. Communication liée à celle de Alessandro Volpi.

L’intervento mira a rintracciare i complessi e tutt’altro che univoci richiami all’eredità del Tommaseo dei Canti popolari corsi presenti nelle riviste « Archivio per l’antropologia e l’etnografia » e « Archivio per lo studio delle tradizioni popolari ». Si tratta, come noto, di due periodici di differente impianto e sorti a distanza uno dall’altro di undici anni : il primo, organo della fiorentina Società italiana di antropologia e etnologia, fu fondato infatti nel 1871, mentre il secondo uscì per la prima volta nel 1882, grazie all’impegno del « demopsicologo » Giuseppe Pitrè.
Per l’assoluta centralità occupata dalle due riviste nel panorama culturale italiano di secondo Ottocento e primo Novecento e per i significativi riflessi da loro prodotti in campo politico-ideologico, l’analisi potrebbe fornire alcuni stimolanti, sebbene provvisori, risultati. Non di rado, infatti, gli studi ospitati offrirono materiale funzionale ad un discorso politico prenazionalista o già nazionalista e colonialista. In questo senso allora potrebbe risultare interessante tratteggiare una prima ricostruzione intorno all’impiego del retaggio tommaseiano dei Canti corsi da parte dei collaboratori di questi periodici e delle possibili conseguenze che, in alcuni casi, ne sarebbero potute derivare in termini, appunto, politici.

Aldo Maria Morace
Tommaseo e le « Novelle storiche corse »

Si tratta dell’edizione curata nel 1846 da Tommaseo e comprendente otto novelle. So bene che sono state studiate dalla Nesi, ma la mia prospettiva è diversa. Come sa, ho lavorato molto sulla novella come genere ed ho guidato nove unità di ricerca disseminate in Italia sul tema. Per l’Interreg stiamo raccogliendo, per poi pubblicare, le novelle corse dell’Ottocento, sulle quali ho raccolto molto materiale.
Al convegno darò notizia del ritrovamento delle carte di un autore di novelle corse. In conclusione, parto dalle novelle corse raccolte da Tommaseo per proiettarle nel quadro del genere, sia a livello corso che nell’ambito dello sviluppo della novella in Italia.

Annalisa Nesi
I Canti popolari corsi di Tommaseo : contenuto e funzione delle note

Intervento sui Canti popolari da un punto di vista dialettale, delle note...

Angélique Salvarelli
Images littéraires de la Corse (titre provisoire)

Cette communication aura pour but d’établir une comparaison entre l’image de la Corse élaborée par Tommaseo et celle construite par les grands écrivains français du XIXe siècle, notamment par Guy de Maupassant dans Histoire corse et dans Une vendetta.

Alessandro Volpi
L’idea di popolo in N. Tommaseo

Il mio intervento avrà ad oggetto la nozione di popolo nell’opera di Tommaseo. L’obiettivo sarà quello di rintracciare nella produzione politica e in quella letteraria, così come negli epistolari, la definizione data dal pensatore dalmata di tale termine, una definizione non sempre organica, né tantomeno univoca che ha subito differenti articolazioni, anche contradditorie, nelle diversi fasi della biografia intellettuale di Tommaseo.
Il popolo ha rappresentato infatti la fonte di legittimità assoluta del potere politico, privo di una compiuta e matura forma istituzionale che non fosse una spontanea democrazia dei sentimenti di chiara ispirazione cristiana. Ma è stato anche l’interprete primo dell’operato della Provvidenza, soggetto assoluto e puro rispetto ad ogni espressione della storia e al tempo medesimo, ipso facto, codice politico totalizzante : il popolo che si riunisce nelle chiese e nella forza della parola divina trova le risorse rigeneratrici e gli aneliti ad una libertà aliena da meno individualistiche. La nozione di popolo si è poi scomposta, nel complesso repertorio dei Canti popolari, in una dimensione legata intimamente alla montagna, sanamente morale e capace di perpetuare sé medesima nella conservazione dei costumi e della lingua, a cui si contrapponeva una plebe urbanizzata, vittima del vizio dei tempi ; un’ accezione quest’ultima connessa all’acquisizione di caratteri « borghesi » e moderni. In questo senso, la celebrazione del popolo procede in Tommaseo attraverso categorie premoderne, che rifiutano qualsiasi apologia del progresso, isolata dall’imponente tradizione ecclesiale e spirituale dal cattolicesimo romano. Come una tale nozione potesse conciliarsi con gli istituti della rappresentanza e delle scritture statutarie risulta complesso da comprendere, nonostante gli sforzi pur operati da Tommaseo di irregimentatre le sue pulsioni istintivamente letterarie in materiali di elaborazione politica.