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X life

July 7th 2003

Je la voyais belle.
He comes to me, he pierce my breast,
he takes my heart, he goes away.
And in his hands he keeps
my deep red heart.
That’s why i have no heart.
Indifférente, fermée, inappétente,
je ne sens rien, je suis inconsciente.
Indifferente, non sento piu niente. Vidée, usée,
pendue dans ton sordide miroir,
je me vois énorme larme noire.
Je me vois Et, au delà du noir, la tache d’un
rouge foncé, fade ;
le blanc vague et lointain.
Noire. Noir.
Est-ce que le basalte est noir ?
Comme la mémoire des volcans.
How far a spiritual substance
from a corporeal bar ?
Let me be yours,
as your will is rock-like
behind a black pike.
As there’s nothing but a bore
Without this cell’s walls,
Without these stillness rites
In your everlasting nights.
Parlami, parlami please, speak to me,
Parlami, speak to me.
Don’t you feel for the way i peak ?
Parlami.
There’s no tune
In the dark side of the moon.
I try to speak, my tongue doesn’t obey
And i can’t name what i can’t say
And what blinds me.
But i still am and i still live.
Are you able to cry ?
What’s the form of your tears like ?
Hide in your black this track
And let’s get back,
Via.
Dans cette fausse fixité, cette chaîne désolée, cette gravité,
Je veux te trancher, te dilater,
Te précipiter dans le rougissement des laves glacées,
Dans ces ondes, qui parlent la langue d’un autre monde
Dans lequel je t’ai taillé,
Sous l’action de la rosée d’un enfer qui s’évaporait.
Et moi aussi.
Ta cassure, je la veux fermer de ma
Serrure, et dans ton effrayante
Asymétrie ou toute la splendeur
Minérale est incarnée,
Tu es à l’abri, et moi aussi.
There are forms inside
Coming from another star,
Throwing down from the brightest one.
Une existence sans fondements
Terrestres, sous l’anémie céleste
Elle oscillait, égarée, pendant que
Breaking my brain in two,
Falling down in you, giú,
L’orgueil de notre race
Ne la lâchait plus.
Perché ?
What’s my form like ?
What’s my mind principle now ?
What’s this lake inside ?
Les lois qui me gouvernent
M’obligent à cette dureté si lente,
À ce mutisme courant.
Je ne peux plus fléchir, et si c’est
Vrai que tout se transforme et rien
Ne périt, je ne pourrai ni oublier,
Ni effacer. Rien que laisser couler
Le temps, les mains, le monde entier
Quand on est une telle irréalité,
Quand on a perdu l’humaine beauté,
Quand dans la crypte ou vous entrez
Le blessé est achevé.
Pourtant encore trop d’humanité
Le long des veines sidérées,
Des os violés.
Dans mes abîmes, je sens le fracas du ciel,
Les traces d’un univers passé, d’une vie bloquée,
Des formes troublées, humiliées,
Des déserts, des sables inanimés.
Je sens, dans mes crevasses,
L’essence des inhumaines substances
Qui me tiennent en laisse.
Elle ne bouge pas.
Elle ne parle plus.
Les mots dans sa bouche sont des cailloux,
Des ombres compactes.

Dès que j’ai séparé ses liquides.
Ses solutions de plus en plus
Diluées et froides, ses heptagones
décroissants ;dès que j’ai vu son
Filigrane s’enfoncer a un
profondeur immense, à des
Températures intolérables, des
Ténèbres perpétuelles, finalement
Je la voyais belle.

Et plus je l’étouffais, plus je
Voulais lui faire mal,
Tuer cet infime animal.
Je voulais faire d’une vulnérable
Construction mortelle,
Une substance sempiternelle, et de
Ses artères des traces sacrées.

Sans pitié, les eaux souterraines
Ont liquéfies, mes parties solubles
Lugubrement altérées.
Il m’a écartée.

Mais dans cette cave, l’épouvantable
Larve bave, écoulement immobilisé,
Latex habité.
Son voyage devient cauchemar,
Son refuge prison, son être donjon,
Château ferme, petite grotte veinée.
Une nouvelle mystique.

Winter wind.
Shall i follow him, then,
Even if i am not what i am ?
Sa désagrégation n’était pas sans
Douleur, son dressage un duel
Sévère et cruel.
Du paysage loge dans elle, qui la
Dévore entre les larmes fossiles
De son osseuse demeure, une âme
Sortira, s’il y en a.

Shall i follow him, then,
Even if i am not what i am ?
L’imperfection fragile tuée par la
Pression n’a plus de nom. Survivre
Elle ne croyait jamais, entre
L’horreur et le plaisir de changer,
De sentir ses atomes différemment
Orientés, cristallisés,
Sa structure se coaguler
Dans un noyau de nickel et de fer.

Killing time, i don’t listen.

When he built my marble gate,
Didn’t know if it was hate
Hurting me so deep and strong.

As long as the thunder wish you were,
Where rien n’existe plus,
When between cold ans hot
I learn the language of another world.

In your hand is your beginning
And the end
and the beginning
have always been there
as before the beginning
and after the end
everything is always sand.
When on my twilight skin he puts
Une cagoule d’onyx,
All my tears.
Come with me to my sin.
What is this skin made of ?
Is it the same which rules the earth ?
Je connais par cœur
Son oxygène, son échiquier
Et sa formule extrême.

Should i still be
Something different from a stone ?
What should i think
When i stand on that brink ?
I feel so cold.
He will not quit his hold.
Be quiet and listen to the ground :
Like this is your sound.

How pale am i.
My lips so white.
My flesh like bones.
My heart a dying stone.

Il me semblait voir en elle
S’incarner toute la splendeur
Minérale dont je suis fait.
Elle sentait les étoiles.

Respirer est expirer ?
Aspirer ?
Respirer c’est reposer ?
Plus besoin de parler.

Pour parler il faut
Une bouche qui s’ouvre.
Mais cette créature, elle n’a plus

Ni bouche, ni voix.

Quando la colonna vertebrale
Non mi fa piú male,
Se fait vena cava,
Alors,
Resa l’ultima bava,
Désirer n’existe plus,
Pas d’émotions,
Orgasmes,
Questions.

This glacier is sinking
The warm stream
which run across me,
and make of my space
a prospect white,
a chilling light.
Et sa couleur change,
Change sa chimie
Inerte et organique, cachée entre
To be and not to be.

Quand son ordre me tient,
Hide in your heart my dark,
The dark of his heart
Where i was scared
De mon temps en panne,
Mon temps a moi,
Prisonnière des toujours,
Des jamais.
Je l’interrogeais.
Perché ?
Perché je suis maintenant sans air ?
Pourtant je sens encore
L’entrée de l’aorte.
Je ne suis point morte
Et il sait que je ne voudrai
Échapper à cette cage graduée.
Perché ?
La soumise du devenir se perd,
Mes doigts presses contre ses tempes et
Unable to fly
Je la vois mourir
In a while,in
Une foule en rouge et noir,
Flambante.
So brand new,
In a silent string,
He drew me through his view.
Turning me into a pierre
He was driving me insane.
Mon desir n’est pas
un silence si noir,
quand il vient me voir,
quand il s’en va
mon cœur entre ses mains.

Pour ça de cœur, dans moi,
Il y en a pas.

I should have cried no,
But my heart was stone made
And nothing i said.
Dripping slow
With a flame in my soul.
Je cherche mon sang, disparu dans
Le sien, froid et marmoréen,
Dans une nuit polaire, un hiver
Éternel, dans la sale glace
Où il m’avait plongé.

Choose a form :it will appear.

Je sortais d’une autre vie, où
Quelque chose en moi soufflait :
Tu es perdue.
Mais sa condition, peut être,
N’est elle inhumaine non plus ?

There must be left, oubliée,
Some life somewhere in me.
I’m your own substance made,
My cells remain the same.
I’m not dead. I’m a new existence shade.

Suspendue sur l’enfer, elle sens
La lymphe couler de mon couteau
Tellement beau
Qu’on ne peut continuer.
And a part of me
Malade d’une fièvre glacée,
Ou des années d’une enfance
Sacrée qu’il faudrait
Honorer et protéger,
That part of me, en sortira.
En sortira jamais.
Mais d’innocence lui est
Interdit de parler. Elle n’est
Qu’un rocher a ne pas respecter
Qui a, comme gage,
La marque et l’honneur.
Mais si c’est une honte,
Comme elle s’en doutait,
D’être un insecte elle aurait
Préféré, ou moins qu’un atome,
Un rien désagrégé, une vision,
Une déesse crucifiée.

In oculos tuos, aures mee, in auras tuas
Os meum in os tuum ut os meum loquatur
Quod mihi sponsum loquitur.

Cette masse impénétrable,
Ouvre la bouche pour prononcer
Les seize vers de son histoire.
Je l’entends.

Saxa (quis hoc credat, nisi sit pro teste vetustas ?)
Ponere duritiem coepere suumque rigorem,
Mollirique mora, mollitaque ducere formam.
Mox, ubi creverunt naturaque mitior illis
Contigit, ut quaedam, sic non manifesta videri
Forma potest hominis, sed, uti de marmore coeptis,
Non exacta satis rudibusque simillima signis.
Quae tamen ex illis aliquo pars humida suco
Et terrena fuit, versa est in corporis usum ;
Quod solidum est flectique nequi, mutatur in ossa ;
Quae modo vena fuit, sub eodem nomine mansit :
Inque brevi spatio, superorum numine, saxa
Missa viri manibus faciem traxere virorum,
Et de femineo reparata est femina iactu.
Inde genus durum sumus experiensque laborum,
Et documenta damus, qua sumus origine nati.

I dream to die in your arms soon
Under a cherry moon.
Comment te pénétrer,
Ton immuable silence traverser,
Couper ta nature froide
Qui te cache et t’arrache ?

An so long ago, my silent soul
Se solidifiait peu a peu et,
En me durcissant,
Prenait la forme fugitive
De mon inconscient.

I dream
Que ma nature s’adoucit,
Que ce marbre peut disparaître
Et qu’on peut reconnaître
The form i had
Qui,
A long long time ago,
Sortait de la figure,
De la terre, qui se mêlait
À ma chair perdue.

Il faut redémarrer, mais
tout est encore là-bas.
Redémarrer.
C’est quoi ?
It’s not
Oublier
Not
Effacer.
Et alors laisser couler
Les mains, le temps,
Le ciel entier,
Le monde entier.
S’il vous plait.
Tu vas perdre ta dureté,
Ton apparence rigide.
Je te donnerai une forme nouvelle.
Je te redonnerai tes sucs liquides
Et la chaleur des os,
Un état supérieur,
À notre hauteur.

Je connais les secrets
De la réalité ultime ou je t’ai amené,
D’où j’ai fait surgir
L’œuvre mystérieuse que tu étais,
Oublieuse.

Elle partira.
Je l’emmènerai.
Elle passera. Elle dormira.
Je la conduirai.
Elle s’émerveillera. Elle verra.
Elle voudra. Elle ira.
Elle restera.
Elle aimera.

I do not know any future tense,
Any coming year.
It should have been a dream.

Un rêve de désert et ruines.
Je marche sur des pierres de différentes couleurs.
Sable sur moi, sur les pierres, partout.
Un vent léger et tiède.
Des archéologues silencieux travaillent au temple éparpillé.
J’avance, peu m’importe d’eux.
Mes pieds nus marchent
Sur des énormes pierres noires avec des taches blanches.
Basalto, je dis en songe,
Est-ce que le basalte est noir ?

Take heed, dear heart.

J’ai cru avoir rêvé,
Tomber dans le sombre le plus profond.
J’ai cru voir mon corps en noir dans un sale miroir.
J’ai cru être une pierre de sang,
Un vêtement de cœur, un petit évanouissement.
Et j’ai entendu parler d’un vêtement de mort
Pour cet animal qui ne mérite rien,
Qui devient minéral.
J’ai cru entrer dans une impression
De ténèbres limbées d’un ordre
Qui me paraît avoir quelque parente avec l’idée du froid
Qui circulait sans cesse.
Et, en refroidissant, j’avais une forme silencieuse,
Je devenais précieuse.

Alors que mes yeux se sont durcis
Sur mon bras droit,
Alors que j’avais bien soif,
J’ai su qu’un jour, un siècle,
Dans dix milliards d’années
Je deviendrai désert,
Et je serais, peut être, Eparpillée
En forme de poussière mouvante,
Au fond des océans, des mers,
Et, petit à petit, je serai
Réunie à la pierre
qui dans moi à se rompre me bats.

I do remember well
L’eau des trous profonds
Comme de tombeaux.

Lovers can see where i should be
And where i am.
I do remember well
And now
Je veux oublier.

Et de basalte est encore le roi
Qu’elle ne voulait pas.