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Ducumentu
Palermu scontru di culture

Federico II  Tomba

Federico II Tomba

Palerme arabo-normande,
de la ville absente à la ville mythique.

Le terme « arabo-normande » peut laisser supposer une homogénéité, ce qui est loin d’être évident.

Les Arabo-musulmans la conquièrent en 831 jusqu’à l’arrivée des Normands en 1071. Il y a peu de traces archéologiques de la Palerme islamique.

De la Palerme normande, même avec peu d’immigrés normands au XIIème siècle, il y a plus de choses. Ce sont les monuments de cette époque qui sont qualifiés d’arabo-normands. De manière paradoxale la Palerme arabe ne se voit pas, alors que la Palerme normande met en valeur l’élément islamique. Interpréter les relations entre les différentes traditions culturelles et définir la conception que l’on a de chacune constituent la première difficulté.

Le qualificatif « arabo-normande » néglige l’apport byzantin ou grec et la tradition chrétienne orientale.

La Palerme islamique : nous en savons peu de chose. La connaissance s’appuie en particulier sur les écrits de deux géographes du Xème siècle. Il faut ensuite attendre deux siècles et les textes d’un autre géographe. Après les informations manquent ou elles ont disparues. Avec ce dont nous disposons, Palerme semble avoir été très islamisée et arabisée.

La Palerme sous domination normande : un carrefour culturel ?

Les grandes lignes de la ville ne changent pas, mais l’ensemble de la ville se transforme. La première évolution concerne la toponymie. La mosquée redevient cathédrale. Puis des constructions nouvelles voient le jour. Ce sont les monuments qualifiés aujourd’hui d’arabo-normands. On peut distinguer deux périodes importantes : le règne de Roger II è ceux des deux Guillaume.

Les rois latins de Sicile adaptent consciemment des symboles empruntés à la culture islamique. La toponymie se maintient en partie, ce qui montre que la population de Palerme est de manière majoritaire arabophone, jusqu’au XIIème siècle du moins.

Cette période de l’histoire de Palerme doit être abordée sous l’angle archéologique et historique et non pas seulement culturel.